Jean Mallard
VIA MIRACOLI
Via Miracoli retrace en peinture une année vécu à Naples, Tous les dessins ont donné naissance à une exposition à la Slow Galerie en 2020.
A Naples, j’habitais via Miracoli
Les mois ont filé et je me suis laissé porter, bercé par les effluves de cette cité
J’ai commencé des dessins, pour essayer de tout raconter
les légendes qui grouillent derrière chaque pierre,
les palais qu’on habite même quand on est pauvre
les dédales infini des quartiers populaires, sauvages et ingouvernables.
Les stades qui chantent,
les nuits chaudes et leurs bêtes nocturnes
Les draps blancs qui cachent des façades en miettes,
Les vieilles qui attendent un miracle, assise toute la journée au balcon
les portes qui restent ouvertes, l’odeur des cuisines
Les conteurs du café, perdus entre mythes et bobards
Les rues qui bourdonnent du matin au soir,
les chats qui dorment à l’ombre des grands jardins calmes
Les derniers trésors de la méditerranée, entassés sur les marchés
La tendresse des amis et des couleurs du soir
Les gosses qui tapent dans la balle, les mères qui gueulent,
La mélancolie d’une ville abandonnée, qui voit son futur s’enfuir,
l’odeur du fioul, l’eau sale et les motos
Caravage, Parthénope et Maradona
Et le Vésuve, toujours là, quelque part au dessus d’un toit.
Et même si quelques dessins ne suffiront jamais,
cette exposition est une déclaration d’amour à Naples et à son peuple.





























